Personne ne souhaite devenir un mauvais boss. Pourtant, lentement mais surement, on peut le devenir facilement.
C’est un travail stressant, vous devez faire bouger les choses et motiver votre équipe. Et vous sentez qu’elle n’est pas aussi engagée qu’elle devrait et que votre patience arrive vite à bout. Vous vous sentez coincé et exaspéré et vous n’avez pas l’impression que quoi que vous fassiez, les choses s’améliorent. Le naufrage est proche.
Le doute s’empare alors de vous et vous développez un nœud dans l’estomac : »est-ce que je fais ça bien? ». Voici les signes que vous devenez un mauvais gestionnaire et les pièges à éviter afin de redevenir le patron que vous souhaitez être.
Premier Signe
L’employé « devrait déjà le savoir ».
Lorsque vous êtes un leader, vous bénéficiez de toute l’information et vous oubliez parfois que le reste de l’équipe n’a pas les mêmes accès que vous. Ne pensez pas que les employés devraient tout savoir d’eux-mêmes : c’est à vous à transmettre les informations nécessaires pour que chaque employé fasse sa part du mieux qu’il peut.
Deuxième signe
Vous dites « Non » plus souvent que « Pourquoi pas? » ou « Est-ce que ça marcherait plus tard? ».
En période d’incertitude, en tant que dirigeant, il y a un parti pris contre la créativité. Un bon leader accepte ce fait et s’ajuste pour laisser les portes ouvertes. Il sait que les bonnes idées et suggestions ont des formes très variées et que dire « non » sans même en discuter pourrait nuire à l’équipe. Surtout que les employés risquent de se retrouver démoralisés et face au mur si vous rejetez toutes leurs idées.
Essayez de rester ouvert !
Troisième signe
Vous demandez plus à un employé que ce que vous fournissez vous-même.
Le vrai leadership commence par montrer l’exemple. Ne demandez pas, par exemple, à un employé de rester tard au bureau sans vous-même rester. Ce serait lui prouver que vous ne lui accordez aucune valeur ni à lui, ni à son temps et à son énergie. Réexaminez et modélisez sur vous-même le comportement que vous aimeriez voir adopter vos employés .
Quatrième signe
Vous vous sentez irremplaçable.
Si vous pensez que vous êtes la seule personne a fournir une partie précise du travail, c’est qu’il y a un problème. Il n’y a pas d’honneur à être qualifié et irremplaçable. En effet cela pousse à la microgestion des employés et empêche la délégation des projets. Si vous acceptez que vos employés font le travail mieux que vous, vous serez plus disposé à partager les responsabilités, déléguer les tâches mais vous éviterez aussi de surveiller et incommoder vos employés pendant leur travail.
Cinquième signe
Vous pensez que poser certaines questions peut-être dangereux ou une perte de temps.
Vous craignez de demander ce qu’il pense à un employé et craignez aussi la réponse qu’il pourrait vous donner, mais le feedback des troupes est aussi important pour vous que pour eux. Premièrement, c’est mieux d’entendre une réponse sincère pour vous plutôt que de n’avoir que des bruits de couloir. Et deuxièmement, vos employés se sentiront plus concernés, plus à l’aise dans leur travail avec vous. Ils éviteront aussi de garder un poids pour eux qui pourrait les gêner dans leur activité.
Sixième signe
Vous pensez que les émotions n’ont pas leur place dans le milieu du travail.
Les émotions sont des faits permanents et inévitables. La façon dont nous nous sentons au sujet de notre travail influe sur la manière de gérer ce travail. Il est important d’accepter les émotions de l’équipe et qu’elles font partie du processus quotidien du travail en commun. Ne tombez pas dans le préjugé du travail perçu uniquement comme logique et rationnel.
Septième signe
Vous faites tout vous-même et ne faites pas confiance à quelqu’un d’autre pour bien faire les choses.
Le fait d’être réticent à transmettre des tâches à votre équipe est un signe révélateur que vous devenez un mauvais gestionnaire. Un bon leader sait que l’essentiel du travail d’équipe est de donner la capacité aux autres de bien faire chaque chose et d’avoir confiance en eux. » Si vous voulez aller vite, allez seul. Si vous voulez aller loin, allez ensemble. »
Huitième signe
Vous pensez que certaines personnes méritent votre confiance plus que d’autres.
Si vous commencez à avoir des employés favoris, même si la préférence est minime, vous laisserez au reste de l’équipe du ressentiment qui est très dur à effacer. Évitez de donner plus de marge d’erreur ou de récompenses à certains qu’à d’autres. L’équité est un trait critique pour les leaders.
Neuvième signe
Vous pensez que votre équipe doit être proche de vous ou au bureau pour mieux travailler.
Il est étrangement réconfortant de voir un employé devant un ordinateur, au bureau. C’est une preuve de productivité, pensez-vous. Que nenni ! regarder les gens travailler ne signifie pas que le travail est vraiment accompli. Réalisez que votre désir de preuve du travail, au lieu de vous soucier du résultat, est une béquille et une prise de contrôle inutile sur vos employés.
Dixième signe
Vous pensez que les employés viendront vous voir d’eux-mêmes.
La politique de la porte ouverte en entreprise ne fonctionne tout simplement pas. Il y a une dynamique de pouvoir inhérente à toute entreprise et l’employé aura toujours comme préoccupation la manière dont il est perçu par son patron. Aussi gentiment que vous puissiez le traiter ou même si vous le congédiez, ça ne poussera pas l’employé à s’ouvrir plus à vous. Allez donc vous-mêmes vers les employés quand vous sentez une tension et n’hésitez pas à poser des questions sur les problèmes que l’équipe pourrait avoir. Ne vous attendez pas à ce qu’ils viennent à vous.
Onzième signe
Vous testez les employés pour s’assurer qu’ils sont préparés et qu’ils travaillent dur.
Vous posez des questions pendant les réunions pour s’assurer de l’attention des employés ou vous les prenez au dépourvu avec de petites tâches. Arrêtez. C’est contre-productif et vous assénez des coups sur leur moral. Si vous êtes tenté de le faire, posez-vous la question : « Pourquoi ai-je envie de les tester ? Qu’est-ce que je ne fais pas pour créer un environnement où ils peuvent donner le meilleur d’eux-mêmes ? ». On ne fonctionne pas tous tous les jours au mieux de sa forme.
Douzième signe
Vous éliminez toute distraction du lieu de travail plutôt que de donner envie aux gens de venir travailler.
Il est tentant de se concentrer sur ce que votre équipe devrait cesser de faire. Ils devraient cesser de prendre de si longs déjeuner ou de perdre du temps au téléphone. Les bons gestionnaires font l’inverse : ils font ce qu’ils peuvent pour donner à leur équipe l’envie de travailler, motivation et engagement. Par exemple, au lieu d’être préoccupé par la durée des pauses-café de votre équipe, considérez, avez-vous expliqué clairement comment leur travail est lié à l’ensemble du tableau ?
En tant que dirigeants, nous avons tous été victimes de l’un de ces 12 signes à un moment ou à un autre. La clé, c’est de le reconnaître, quand ça arrive. Ne vous donnez pas d’excuses et ne vous en voulez pas non plus ! Il suffit de l’accepter, de décider ce que vous aimeriez faire différemment et d’aller de l’avant en emmenant votre équipe avec vous.